
BAC PRO Conducteur Routier
Transport de Marchandises

POLE TRANSPORT Louis Armand Chambéry (73)
BAC PRO Conducteur Routier
Transport de Marchandises
SÉANCE 10 : LE RÉSEAU ROUTIER FRANÇAIS

L’obtention de votre BAC PRO ou votre CAP vous conduira bien au-delà des départements de la Savoie ou de la Haute-Savoie, et même au-delà de leurs départements limitrophes.
Bon nombre de conducteurs sont amenés à circuler sur l'ensemble du territoire national, d'autres vont même hors de nos frontières. Voilà pourquoi quelques connaissances la composition et l'organisation du réseau routier français s’imposent…
Le coin du prof'...

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1 - Le réseau routier national

Le réseau routier national est celui qui est placé sous la responsabilité de l’État. Il est constitué des routes nationales et des autoroutes concédées et non concédées.
Le réseau routier national comporte à l’issue de la nouvelle étape de décentralisation, près de 21000 km de voies :
- 11000 km d’autoroutes dont 8400 sont concédées à des sociétés concessionnaires sous contrat avec l’État,
- 9700 km de routes nationales.
La volonté du législateur a été de maintenir sous la responsabilité de l’État, le seul réseau principal structurant, essentiel pour l’économie du pays. Ce réseau est notamment constitué des autoroutes et des routes qui accueillent les trafics à longue distance, qui assurent la desserte des grandes métropoles régionales et des grands pôles économiques.
Le reste du réseau routier est géré, selon le type de voie, par l'une ou l'autre des collectivités territoriales : départements ou communes, avec où sans l'appui des instances régionales.
Le réseau routier départemental représente environ
380 000 km en charge des Conseils Départementaux.
Le réseau routier local représente environ 680 000 km de routes communales.

2 - Histoire du réseau routier français
L'origine du réseau routier français est antérieur à la conquête romaine. Dans sa conquête des Gaules, Jules César rapporte l’existence d'un réseau de voies comportant déjà des ponts sur les fleuves et des routes permettant de se déplacer rapidement entre les différentes cités gauloises.
A l'ère romaine, le réseau comporte environ 12000 km de voies romaines partiellement pavées qui ont repris en partie le tracé des voies gauloises. Ces voies avaient pour but de faciliter le déplacement des armées, le commerce et les échanges. Ces voies reliaient Rome et les frontières de l'empire Romain mais aussi et surtout les principales citées gallo-romaines entre elles.


Voie romaine

Viaduc romain ( Pont du Gard )
Au moyen âge, les routes et voies ne sont plus entretenues, leur état se dégrade et à la fin du moyen âge, la France ne dispose plus que de quelques routes régionales et des chemins en plus ou moins bon état...
Vestiges de l’époque des Rois de France, l’architecture du réseau routier national est en étoile, Paris se devait d’être relié à toutes les provinces du Royaume.
En effet, c'est au XVIIIe siècle que le rétablissement d'un véritable réseau routier est entrepris. Sous le commandement du ministère des armées, un service des ponts et chaussées va construire près de 30 000 km de voies entre 1728 et 1789, elles sont déjà partiellement bordées d'arbres assurant la protection des chevaux et piétons.
En 1776 sont définies 4 grandes classes de routes, depuis les "grandes routes" qui traversent la totalité du royaume ou conduisent de la Capitale dans les principales villes, ports ou entrepôts de commerce, jusqu'aux petites routes d'intérêt local.
Les route de première classe dites "routes royales" sont déjà normalisée à une largeur minimale de 42 pieds ( 13 mètre environ ) et sont cartographiées de 1762 à 1785.
Après la Révolution, les routes sont de nouveau dans un état déplorable. Napoléon Bonaparte s'attache à restaurer le réseau routier.
Sous le premier empire, Napoléon, transformera les anciennes voies royales en voies nationales, elle seront alors classées et numérotées.
Les premières routes nationales (numérotées parmi la série 1 à 20) partaient des portes de Paris, voire du parvis de Notre-Dame où un médaillon inscrit dans le sol marque le « point zéro des routes de France ».
Le réseau comporte alors 14 grandes routes de première classe numérotées ( Route 1 : Paris - Calais, route 2 : Paris - Amsterdam, route 3 : Paris - Hambourg... ). Ces voies préfigurent celles que l'on appelle aujourd'hui "Routes Nationales".
Les routes suivantes, ayant été construites par la suite, ont complété le réseau par des transversales maillant très efficacement l'ensemble du territoire métropolitain.
A noter : C'est de cet héritage de l'histoire qu'aujourd'hui encore, 2 grands tracés se font concurrence pour relier Lyon à la Capitale : les "anciennes" nationales 6 et 7...
Autre particularité, en France, du réseau routier principal, il peu prend l’aspect d'une construction en "toile d'araignée"


Réseau routier en 1848.
Beaucoup plus tard, ce schéma dirigera la construction du réseau autoroutier. La première autoroute voit le jour en juin 1946 entre St Cloud et Orgeval ( Yvelines ) soit une vingtaine de kilomètres. Ce n'est que dans la seconde moitié des années 1950 que le réseau autoroutier français connaitra son véritable essor... En 1960, un premier plan directeur d'aménagement du réseau routier est élaboré est prévoit le tracé de près de 3600 km d'autoroute dont 2000 à réaliser avant fin 1975 et 15500 km de routes nationales importantes.
À la différence des autres routes, les autoroutes possèdent leur propre système. Le principe est que les grandes radiales prennent, par ordre croissant dans le sens des aiguilles d'une montre autour de Paris, les numéros A1 à A16, à l'exception des autoroutes A2, A7, A8 et A9. Elles relient Paris à une métropole régionale, à un port d'intérêt national, voire à une métropole étrangère, suivant en cela le principe de la nomenclature historique des routes nationales
A noter : c'est la raison pour laquelle les autoroutes A7, A10 ou A20 suivent exactement le même tracé que les nationales historiques N7, N10 ou N20...
A l'inverse, le parcours autoroutier reliant certaines grandes villes françaises occasionne parfois des allongements de parcours à l'exemple des autoroutes A5, A26 et A4 qui relient Dijon à Reims avec un détour par Troyes qui imposent plus de kilomètres à parcourir que les nationales et départementales qui relient ce mêmes villes.
3 - Le réseau routier aujourd'hui
A noter : certaines Nationales et Autoroutes ont hérité de cette histoire de construction du réseau routier des nominations particulières :
- L’autoroute du nord ( A1 )
- L'autoroute de l'Est ( A4 )
- Les autoroute du soleil ( A6 et A7 )
- L'autoroute " La Languedocienne et Catalane " ( A9 )
- L'autoroute ' Aquitaine " ( A10 )
- L'autoroute " Océane " ( A11 )
- L'autoroute " Occitane " ( A20 )
- L'autoroute " L' Arverne " ( A71 )
- L'autoroute " La Méridienne " ( A75 )
- La route Napoléon ( N85)
- La route du Poisson ( N1 )…

Le réseau routier national comporte, près de 21 000 km de voies :
• 11 000 km d’autoroutes,
dont 8 400 km sont concédées à des sociétés concessionnaires sous contrat avec l’État,
• 9 700 km de routes nationales
Le réseau routier départemental :
380 000 km de routes départementales
Le réseau routier local :
680 000 km de routes communales
Réseau routier en France : 1 065 555 km

Le transfert récent d’environ 18000 km de routes nationales aux départements ( qui sont donc devenues des routes départementales ) part du constat qu’avec la constitution ces 30 dernières années d’un réseau structurant d’autoroutes et de grandes liaisons principales, bon nombre de routes nationales ont perdu leur fonction d’écoulement du trafic de transit.
A noter : Les portions de routes nationales confiées aux départements sont souvent numérotés avec des nombres à 4 chiffres. A l'exemple du tracé de l'ancienne Nationale N6 qui est parfois remplacé par des départementales D9006, D 2006, D1006... Ces numéros débutent et se terminent avec les limites territoriales des départements traversés et souvent sans même que le conducteur ne s'en rende vraiment compte.
Le réseau autoroutier compte en effet aujourd’hui près de 11000 km d’autoroutes en service alors que sa longueur était inférieure à 1000 km en 1970.


A noter : le réseau autoroutier ne dessert pas la totalité du territoire national. Certaines régions sont moins bien desservies à l'image des 4 départements bretons ( Côtes d'Armor, Finistère, Ille et vilaine ou Morbihan ) qui ne disposent d'aucun réseau autoroutier. Toutefois, leur réseau routier dispose de nationales en 2x2 voies...

Viaduc de Millau
Les routes nationales qui ont été transférées aux départements présentaient un intérêt local marqué. Elles ont de grandes similitudes avec les routes départementales, tant en termes d’usage qu’en termes de caractéristiques physiques.
Depuis l’automne 2006, de nouveaux services routiers de l’État sont chargées du réseau routier national (autoroutes et routes nationales ). Ils remplacent donc les Direction Départementales de l’Équipement (DDE) pour l’exercice de ces missions.
Les routes communales et départementales sont, elles, gérées par les services techniques des communes et des départements.
