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     SÉANCE     12 : 
Conduite en conditions difficiles

 Cette nouvelle séance est consacrée à être capable de prendre en compte les difficultés de conduite liées à la pluie, la neige, le verglas ou encore la conduite en conditions de visibilité réduite ou à l'obscurité ( conduite de nuit )...

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Fiche séance

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de Synthèse

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1 - Conduite par temps de pluie

1.1  Les conséquences de la pluie :

La pluie a au moins 2 conséquences évidentes pour le conducteur : la réduction de la visibilité et de l'adhérence. Mais ce ne sont pas les seules : la conduite devient plus stressante, il doit être plus concentré. En conséquence, la fatigue s'installe plus vite. Il faut donc s'adapter.

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Trop d’automobilistes conduisent par temps de pluie en ne modifiant pas leur conduite alors que la chaussée est humide et l’adhérence réduite :

- Les roues risquent de patiner si vous démarrez trop brusquement, les distances de freinage augmentent, la voiture tient moins bien la route dans les virages.

- La chaussée est particulièrement glissante en début de pluie, surtout après une période de sécheresse Il n’en faut pas plus pour provoquer des dérapages. La pluie fine mélangée à la poussière rend le sol gras et glissant ...

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1.2  Le verglas d'été :

Lorsqu'il n'a pas plu depuis longtemps, les premières gouttes d'eau se mélangent aux résidus présents sur la chaussée (gomme due à l'usure des pneus, poussières diverses), ce qui forme une boue. On dit que la chaussée est "grasse". Dans les faits, elle est particulièrement glissante. Bien plus que lorsqu'il pleut depuis longtemps (le ruissellement de l'eau a alors "lessivé" la route).
C'est d'autant plus dangereux que lorsqu'il n'a pas plu depuis longtemps, les conducteurs ne sont plus habitués à cette perte d'adhérence.
Certains appellent ce phénomène le "verglas d'été".

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1.3  Circuler par temps de pluie :

1.3.1 Visibilité :

Pour améliorer la visibilité, toutes les vitres doivent être propres, les essuie-glaces en bon état et le réservoir du lave-glace bien rempli.

 

Pour éviter la formation de buée sur les vitres, utilisez le désembuage et la ventilation dirigée sur le pare-brise et les vitres latérales.

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La plupart des voitures offrent la possibilité de choisir entre 3 vitesses de balayage des essuie-glaces avant :
- une position intermittente (parfois réglable) en cas de pluie faible,
- une position "vitesse normale",
- une position "vitesse rapide", en cas de forte pluie.


Un véhicule encombrant a tendance à soulever beaucoup d'eau présente sur le sol, ce qui provoque un véritable nuage à proximité.
Aussi, en l'approchant, et surtout si c'est pour le dépasser, j'anticipe en augmentant la vitesse des essuie-glaces avant d'arriver à son niveau.


Mon raisonnement doit être le même lorsque je croise ce type de véhicule, en particulier sur une chaussée à double sens de circulation. Il est alors préférable aussi de ralentir. Le "mur d'eau" généré pourrait me surprendre (même s'il ne pleut plus mais que la chaussée est encore mouillée).

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1.3.2 Utilisation des feux :

Lorsqu'il pleut, la visibilité est moins bonne. Je dois alors allumer les feux de croisement (qui allument aussi les feux rouges situés à l'arrière de ma voiture), et ce même si les précipitations sont faibles.

S'il pleut fortement, je peux ajouter les feux de brouillard avant, plus puissants, qui rendront ma voiture encore plus visible.

 

En revanche, même en cas de forte pluie, les feux de brouillard arrière, très éblouissants, sont interdits.

Dès les premières gouttes, j'allume les feux de croisement. De jour, ils ne me permettent pas de mieux voir, mais ils me permettent d'être mieux vu :
- par les usagers qui me suivent (les feux rouges sont allumés),
- par les usagers arrivant en face,
- par les usagers qui me précèdent (dans les rétroviseurs).

Les feux de position, trop peu puissants, n'ont aucun intérêt lorsqu'il pleut (ils ne rendent pas ma voiture mieux visible de l'avant). Les feux diurnes (ou feux de jour) n'allument aucun feu à l'arrière. Ils ne sont donc pas adaptés non plus pour circuler dans ces conditions.

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S'il pleut fortement, je peux compléter les feux de croisement par les feux de brouillard avant ET UNIQUEMENT LES FEUX DE BROUILLARD AVANT !

En effet, les feux de brouillard arrière seraient gênants (éblouissants) pour les usagers qui me suivent.

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1.3.3  Adhérence et aquaplanage :

Les flaques d’eau :

A allure soutenue, le passage dans une flaque d’eau risque de freiner une roue et de provoque un écart de direction.

S’il n’est pas possible de l’éviter, il faut ralentir et tenir plus fermement le volant.

 

Attention, les flaques d’eau peuvent cacher des « nids de poules » ( trous )

Aquaplanage:

A vitesse élevée quad il pleut, les pneus, surtout s’ils sont usagés, n’arrivent plus à évacuer assez vite la couche d’eau devant la roue qui se soulève :

- Il n’y a plus d’adhérence

- La voiture glisse sur l’eau et n’obéit plus au conducteur

- Elle se met alors en aquaplanage ( aquaplaning, hydroplanage )

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Adhérence :

Par rapport à une même route sèche, l'adhérence sur une route humide (sans être forcément détrempée) est réduite de 30 à 50% (selon la qualité et l'usure des pneus). Ce qui a pour conséquence :
- d'augmenter le risque de dérapage en virage (d'aller tout droit ou de faire un tête-à-queue),
- d'augmenter la distance de freinage (qui peut presque doubler !).

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A ne pas confondre avec le dérapage, l'aquaplaning est le soulèvement d'un ou plusieurs pneus par l'eau présente sur la route. En effet, les sculptures (les rainures) des pneus ne peuvent plus évacuer l'eau. Le conducteur n'a alors plus le contrôle de sa direction (en particulier sur les roues avant. La voiture "flotte".

Ce qui favorise l'aquaplaning :
- la vitesse (plus je vais vite, plus le risque augmente),
- l'épaisseur d'eau sur la route,
- la profondeur des sculptures des pneus (plus ils sont usés, moins ils peuvent évacuer d'eau),
- l'état de la route (comme pour les pneus : plus elle est plate et "lisse", moins l'eau est évacuée)
- la largeur des pneus (plus ils sont larges, moins l'eau peut s'évacuer par les rainures).


Attention en passant dans une flaque d'eau :
- il est impossible de prévoir sa profondeur (elle peut masquer un trou),
- elle peut engendrer un brusque ralentissement (d'un seul côté si la flaque ne fait pas toute la largeur de la route, pouvant alors provoquer un écart de direction).

L'avantage des pneus HIVER par temps de pluie :

Les pneus HIVER sont plus efficaces que les pneus ÉTÉ sur une route détrempée (même sans neige et sans verglas) lorsque la température descend en dessous de +7° C.

Il y a 2 raisons :
- leur gomme est plus tendre que les pneus ÉTÉ,
- leurs sculptures sont plus profondes (et évacuent plus d'eau, plus rapidement).

Mais pour qu'ils gardent leurs qualités, les sculptures des pneus HIVER doivent avoir une profondeur d'au moins 2 mm.

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1.3.4 Vitesse :

La première chose à faire lorsqu'il se met à pleuvoir, c'est de ralentir. Surtout que les limitations de vitesse changent. Dès les premières gouttes :
- la vitesse maximale passe de 130 à 110 sur l'autoroute,
- elle passe de 110 à 100 km/h sur les routes à chaussées séparées,
- elle est de 80km/h sur les chaussées à double sens hors agglomération (y compris si la chaussée comporte plusieurs voies réservées à un même sens de circulation).

Ces limitations de vitesse ne concernent pas les conducteurs en période probatoire, qui ont déjà ces limitations imposées par temps sec, mais la prudence doit les inciter à ralentir leur allure également.

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Comportement : 

Lorsqu’il pleut, adaptez votre conduite :

- Réduisez votre vitesse

- Augmentez l’intervalle de sécurité entre les véhicules

- Evitez tout freinage brutal car les roues se bloquent plus facilement

- Prévoyez une distance de freinage plus grande

- Tenez compte des limitations par temps de pluie

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2 - Circulation dans le brouillard

Le brouillard forme un écran qui empêche de bien voir mais aussi d’être vu des autres usagers.

Les nappes de brouillard qui se forment par endroits sont des pièges dangereux, car elles surprennent toujours le conducteur, en réduisant brusquement la visibilité.

2.1  Comportements :

 

La règle générale impose de rouler à 50 km/h maximum si la visibilité est inférieure à 50 mètres.

 

- Roulez bien à votre place sur la route en vous guidant sur le marquage au sol peint sur le bord droit de la chaussée.

- Ne réduisez pas les distances de sécurité en « collant » au véhicule qui précède.

- Ne suivez pas aveuglement le véhicule qui précède

- Évitez de dépasser si la visibilité est insuffisante

- Adaptez votre vitesse à la visibilité de façon à toujours être capable de vous arrêter dans l’espace de visibilité disponible devant vous ( afin d’éviter les carambolages )

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2.2  Utilisation des feux :

Par temps de brouillard, même léger, j'allume les feux de croisement. Là encore, c'est obligatoire. Attention de ne pas les oublier, même si je circule en agglomération.


Selon la densité du brouillard, je peux ajouter les feux de brouillard avant et arrière, pour être visible de plus loin.

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3 - Circulation sur sol glissant :

                       neige et verglas

3.1  La décision de prendre le volant :

Si les routes sont fortement enneigées ou verglacées, ou que les prévisions météorologiques vont dans ce sens, je dois avant tout me poser la question de la pertinence de prendre le volant.

Le trajet que j'avais prévu est-il indispensable ?

Ne serait-il pas préférable de le reporter ou d'attendre quelques heures que la situation s'améliore ?

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3.2  Comportement à adopter sur la neige :

- Faites attention aux ornières dans la neige lorsque vous dépassez ou changez de direction.

- Adoptez une conduite tout en souplesse. Soyez vigilant dans les virages, ainsi que lors des changements de direction.

- Regardez très loin et prévoyez longtemps à l’avance tout ce qui peut obliger à un arrêt ou un changement de direction.

- Profitez des pauses pour nettoyer les feux...

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- Ne freinez pas et n’accélérez pas brusquement

- Ralentissez beaucoup plus tôt

- Agissez avec la plus grande douceur sur le volant

- Pensez à mettre du liquide antigel dans le lave-glace l’hiver

- Avant de partir, dégivrez toutes les vitres…

Une vitesse très réduite n’est pas une précaution suffisante.

Pour augmenter l’adhérence sur la neige dure ou le verglas, il est possible d’équiper le véhicule de pneus neige « thermo-gomme ».

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En plus de nettement réduire ma vitesse, j'adopte une conduite souple : pas d'accélérations franches (je reste sur des régimes moteur bas), pas de freinages trop appuyés, pas de coups de volant... Je dois plus que jamais ANTICIPER.

Dans les descentes, je privilégie les ralentissements au frein moteur, en rétrogradant souplement.

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3.3  Augmenter les distances de sécurité :

J'augmente nettement l'intervalle de sécurité avec le véhicule devant moi. Ainsi, si son conducteur perd le contrôle de sa voiture, il me sera plus facile de l'éviter.

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3.4  Adapter sa vitesse :

J'adapte ma vitesse aux conditions. Je teste régulièrement l'adhérence, en freinant à faible allure.

Attention de ne pas sous-estimer le risque : même si la route ne semble pas glissante, je circule à allure très modérée. Le revêtement peut devenir glissant par endroits sans que cela ne soit visible.

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3.5  Ne pas dépasser :

Je ne dépasse JAMAIS un véhicule de déneigement en action (c'est interdit et sévèrement sanctionné). Je reconnais qu'il est en action à l'allumage de ses gyrophares (bleus ou orange, souvent les 2).

Plus généralement, j'évite le dépassement de n'importe quel véhicule. Les changements de trajectoires nécessaires pour entamer la manœuvre et se rabattre étant particulièrement propices à une perte de contrôle.

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3.6  Signalisation spécifique :

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Le conducteur sera averti de l’obligation de mettre les chaines sur les deux roues motrices, au moins, lorsqu’il rencontrera ce panneau.

Le panneau précise que faute de chaines, les pneus neige dits « thermo-gomme » sont adaptés à la conduite hivernale.

Quand l’enneigement rend la circulation difficile en montagne, un panneau avertit si la route est praticable ou non.

3.7  Le verglas :

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Il se forme surtout :

- À proximité des bois et des rivières,

- Dans les endroits exposés au vent ou abrités du soleil (tunnels, ponts)

Les endroits les plus exposés sont habituellement signalés par ce panneau.

En présence de verglas, la route est extrêmement glissante : risque de dérapages important dans les virages, voies de décélération…

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Pluie verglaçante :

Attention aux pluies verglaçantes : dans ce cas, la pluie se transforme instantanément en verglas en entrant en contact avec le sol.

Le conducteur voit de l'eau liquide tomber, la température peut être positive, la route brille comme quand il pleut, mais c'est bel et bien de la glace qui se forme !

3.8  Préparer son véhicule :

Avant de partir, je dégivre totalement mon véhicule : toutes les vitres (entièrement), les feux avant et arrière, les plaques d'immatriculation.

Si de la neige est présente, je l'enlève, y compris sur le toit : en roulant, elle pourrait se détacher par plaques et retomber sur mon pare-brise à l'occasion d'un freinage ou être projetée sur un autre véhicule.

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L' équipement :

 

L' idéal est d'avoir monté des pneus HIVER en bon état (sur les 4 roues impérativement !) avant d'être pris dans les intempéries. Ces pneus sont efficaces lorsque la route est glissante, mais aussi lorsqu'il fait froid. Même sur sol sec.

Je n'oublie pas d'emporter des chaînes, en particulier pour circuler à la montagne. Dans certains cas, un panneau les impose.

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3.9  Privilégier les grands axes :

Les grands axes (autoroutes, routes express) sont généralement déneigées et traitées avant le réseau secondaire. Je devrai favoriser la plus grande partie de mon déplacement sur ce réseau plutôt que de prendre le risque de m'aventurer sur les petites routes, même si cela occasionne un détour.

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Attention cependant aux sorties : elles ne sont pas toujours traitées.

Idem pour la bande d'arrêt d'urgence. Si je dois m'y arrêter, j'effectue la plus grande partie du ralentissement sur la route déneigée. Je passerai sur la bande d'arrêt d'urgence une fois que ma vitesse sera très lente. J'allume les feux de détresse avant de ralentir pour que ma manoeuvre ne surprenne personne.

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3.10 Les passages délicats :

Certains passages peuvent être particulièrement délicats lorsque la chaussée est glissante ou risque de l'être. C'est le cas bien sûr des virages, mais il y a un autre danger : les ponts.


En effet, sur un pont, la chaussée est refroidie par le dessus mais aussi par le dessous. D'autre part, il y a souvent de l'eau à proximité. C'est donc généralement sur les ponts que se forment en premier les plaques de verglas !
Méfiance aussi dans les virages. Ils ne sont pas plus exposés au risque de verglas que le reste du réseau, mais c'est là qu'il risque de surprendre le plus.

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3.11  Surveiller la température :

Ce n'est pas parce que la température est légèrement positive que je ne risque rien.

Le verglas peut se former ou subsister à des températures légèrement positives. Notamment parce que le sol met plus longtemps à se réchauffer que l'air. Ainsi, le matin, le thermomètre de ma voiture peut afficher 2 ou 3 degrés alors que le sol est encore gelé.

D'autre part, le verglas n'a pas forcément besoin de précipitations pour se former : à proximité d'un point d'eau, ou par temps de brouillard, l'humidité de l'air peut suffire.

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3.12  Utilisation des feux par temps de neige :

La règle est la même que par temps de brouillard : lorsque de la neige tombe, même en faible quantité, j'allume au moins les feux de croisement, que je peux compléter des feux de brouillard avant et arrière selon les besoins.

Mais là encore, je modère l'utilisation des feux de brouillard (surtout arrière) aux conditions réelles de visibilité et je tiens compte des usagers qui me suivent.

A noter que lorsqu'il ne neige plus et que la visibilité redevient acceptable, même si la route est recouverte de neige, j'éteins les feux de brouillard avant et arrière. Les feux de croisement suffisent à être bien vu.

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4 - Vents forts et vents violents

Un vent violent peut arracher des branches ou déplacer des objets, que vous risquez de trouver à la sortie du virage par exemple.

Par grand vent, le conducteur fournit un effort sur le volant pour lutter contre cette force qui exerce une poussée latérale.

 

Attention aux écarts de trajectoire !

En passant d’une zone exposée au vent à une zone abritée, la poussée latérale est brusquement supprimée.

Adaptez votre conduite :

Pour limiter les effets du vent, il suffit de ralentir ( surtout si vous tractez une remorque ou une caravane ) et de maintenir plus fermement le volant en arrivant dans la zone exposée.

Lors d’un avis de tempête, dans la mesure du possible, reportez votre déplacement.

Problème des vents forts et violents :

En conduite, un vent même fort, ne pose pas réellement de problème lorsqu'il souffle de l'arrière ou de l'avant (si ce n'est qu'il fait augmenter la consommation de carburant). En revanche, il peut s'avérer gênant, voire dangereux s'il souffle latéralement.

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4.1  Le vent latéral :

Le vent souffle rarement de façon continue, mais plutôt par rafales.


Conséquence : un vent latéral, qu'il souffle de la droite ou de la gauche, me fera faire des écarts vers la droite ET vers la gauche en raison de ces changements d'intensité.


Lors des changements d'exposition (en passant d'une zone découverte à une zone abritée du vent et inversement), le risque d'écart est particulièrement important.


Un véhicule que je croise, que je dépasse ou qui me dépasse peut faire obstacle au vent momentanément, ce qui pourra me faire un écart (ou lui faire faire un écart).

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4.2  Véhicules concernés :

Tous les véhicules sont concernés par le vent latéral, mais d'autant plus :


- si le véhicule est léger (voiture, moto, vélo, voire piéton)


- si le véhicule offre une surface importante au vent, et surtout s'il est haut (poids-lourd).

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Un véhicule à la fois léger et volumineux est donc particulièrement exposé ( Une camionnette, surtout si elle est vide, ou une voiture tractant une caravane ).

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4.3 Facteurs aggravants :

L'amplitude des écarts est d'autant plus importante que la vitesse est élevée.

Des pneus sous gonflés ou des amortisseurs fatigués amplifient ce phénomène.

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4.4  La signalisation :

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- le panneau classique (à gauche) annonce un risque fréquent de vent latéral (il ne dit pas si le vent souffle effectivement, ni sa force, ni même sa direction).


- le panneau lumineux (à droite) indique qu'un vent latéral souffle effectivement, avec une force significative (mais il ne précise pas s'il souffle de la droite ou de la gauche). Si le vent était faible ou nul, ce panneau serait éteint.

En complément de ces 2 panneaux, je trouve généralement une manche à air implantée à proximité.

Si elle est verticale, le vent est nul ou très faible.
Si elle est inclinée, le vent est modéré. Le risque de faire des écarts existe déjà.
Si elle est horizontale, le vent souffle fort. Le risque est réel.

D'autre part, la manche à air permet de savoir dans quel sens le vent souffle.

4.5  Conduite par fort vent latéral :

- je tiens fermement le volant,
- je me tiens près en permanence à faire une légère correction de trajectoire,
- je regarde loin pour repérer un éventuel obstacle sur la route (branche, arbre couché),
- je réduis ma vitesse, en particulier la nuit où je verrais cet obstacle plus tard (dans le faisceau de mes phares),
- je fais particulièrement attention dans les zones exposées (les ponts notamment) et lors des changements d'exposition (en passant d'une zone découverte à une zone abritée du vent et inversement),
- j'évite de dépasser (je peux faire un écart à ce moment-là, et le véhicule que je dépasse en faire un aussi ; surtout au moment où nous nous masquons mutuellement le vent),
- je suis vigilant pour les mêmes raisons si je suis dépassé, ou lorsque je croise un véhicule (en particulier sur les routes à double sens, où l'espace entre les véhicules qui se croisent est réduit).

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5 -  La nuit :

5.1  Circuler la nuit...

Certains automobilistes préfèrent rouler de nuit pour les longs trajets. Il sont l’impression d’être en sécurité en raison de la fluidité de la circulation ils ont alors tendance à rouler plus vite et à relâcher leur attention.

 

La nuit les contrastes diminuent et de nombreux détails visibles de jour échappent alors au conducteur.

Par manque de repères, l’appréciation des distances et des vitesses est faussée.

Certains usagers peu ou pas éclairés peuvent n’être vus qu’au dernier moment.

Les risques d’endormissement sont plus grands…

Dès que le jour tombe ou se lève, méfiez-vous des véhicules sombres, mal ou pas éclairés.

N’hésitez pas à être le premier à allumer les feux de croisement.

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Il est toujours utile de posséder une boite d’ampoule et des fusibles de rechange à bord.

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Pensez à modifier le dispositif de réglage des projecteurs en fonction de la charge.

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5.2  Utilisation des feux la nuit...

5.2.1  En ville comme sur route non éclairée

De nuit, que je sois en ville ou sur une route non éclairée, la règle est de circuler en feux de route. Ce sont les feux les plus puissants ; ils permettent de voir loin (à 100 mètres au moins) et large.

Si la route est étroite et sinueuse (les 2 à la fois), je peux ajouter les feux de brouillard avant aux feux de route. Ils permettent de voir un peu plus large (mais pas plus loin).
J'éteins les feux de brouillard avant :
- dès que je reviens en feux de croisement (quelle qu'en soit la raison),
- dès que la route n'est plus étroite et/ou qu'elle n'est plus sinueuse.

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En effet, si la route est libre, il faut utiliser les feux de route, c’est obligatoire.

L’usage des feux de route est aussi obligatoire à l’intérieur des agglomération lorsqu’elles ne sont pas éclairées.

Pour circuler sur route étroite et sinueuse ( hors agglomération ),

Il est possible d’allumer les feux avant de brouillard en complément des feux de route. Le faisceau lumineux des feux de brouillard avant est en effet plus large que celui des feux de route.

Si le véhicule en est équipé, les feux d’angle s’allument automatiquement en complément des feux allumés pour éclairer la route du côté vers lequel le conducteur va tourner

Pour croiser ou suivre un autre usager, il faut revenir en feux de croisement, même sur autoroute, en particulier si le véhicule en sens inverse est un poids-lourd.

5.2.2  En ville comme sur route éclairée

De nuit, sur une route éclairée, je dois circuler en feux de croisement. Que je sois seul ou si je croise/suis un autre usager. Aucun autre feu n'est autorisé (par temps clair)

Hors agglomération :

La nuit, si l’éclairage continu permet de voir distinctement à une distance suffisante : je circule en feux de croisement

En agglomération :

Je peux circuler en feux de position seuls mais de préférence, je circule en feux de croisement.

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5.2.3  Dans les tunnels éclairés

En agglomération : Je peux circuler en feux de position seuls mais de préférence, je circule en feux de croisement.

 

Hors agglomération : Je dois circuler en feux de croisement

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Dans les tunnels éclairés ou non

De jour, ces panneaux m'imposent d'allumer les feux de croisement.

De nuit, je n'en tiens pas compte puisqu'ils sont normalement déjà allumés.

Mais bien entendu, de nuit, je ne tiens pas compte non plus de la fin d'obligation de les allumer !

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5.2.4  En agglomérations bien éclairées

Pour circuler dans une ville éclairée, je peux remplacer les feux de croisement par les feux de position.

Mais c'est déconseillé ; les feux de position étant peu lumineux :
- ils n'éclairent pas,
- ils ne sont pas visibles de loin,
- ils sont invisibles dans un flot de voitures circulant en feux de croisement.

Je privilégie les feux de croisement.

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5.2.5  Transition zone éclairée / zone non éclairée

Si je passe d'une zone non éclairée à une zone éclairée, j'attends d'être DANS la zone éclairée pour passer des feux de route en feux de croisement (surtout en ville, où les risques sont plus nombreux).

Lorsque je reviens en feux de croisement (qui portent à 30 mètres à gauche/50 mètres à droite environ), je réduis mon allure pour compenser la perte de visibilité.

Au-delà de 70 km/h (soit 50 mètres de distance de freinage sur sol sec), il me sera difficile voire impossible de m'arrêter si un obstacle fixe se trouve sur la route (pierre, arbre couché) ou si un piéton vêtu de sombre marche sur la route (ou traverse).

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5.2.6  En cas de croisement , dépassement...

Je remplace les feux de route par les feux de croisement uniquement pour croiser ou suivre un autre usager (pour ne pas le gêner, les feux de route étant très éblouissants). Y compris pour croiser un piéton.

Certaines voitures assurent l'allumage des feux ainsi que les passages des feux de croisement en feux de route (et inversement) de façon totalement automatique.

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Un véhicule vous suit de près en feux de route ?

Utilisez la position « nuit » du rétroviseur intérieur pour éviter l’éblouissement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ralentissez, sans freiner, pour inciter le gêneur à vous dépasser.

Un véhicule que vous croisez reste en feux de route ?

 

Faites un bref « appel de phare » ( avec les feux de route )…

Ralentissez et regardez le bord droit de la route pour éviter l’éblouissement

Un appel ou un avertissement lumineux sont donnés par l’allumage

intermittent des feux de route et de croisement.

Il permettent de signaler sa présence aux autres usagers.

Dépasser un véhicule ?

Avant de déboiter, le conducteur qui dépasse fait un bref appel avec ses feux de route. Une bonne coordination et une bonne collaboration entre les conducteurs permettent à celui qui dépasse  de voir loin devant lui.

Tant que le conducteur qui dépasse est derrière, il reste en feux de croisement.

Au moment où les deux véhicules sont côte à côte, il passe en feux de route alors que le conducteur dépassé passe en feux de croisement

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5.2.7  A l'aube comme au crépuscule

A l'aube (lever du jour) et au crépuscule (tombée de la nuit), je ne roule pas sans feu, ou pas uniquement avec les feux diurnes, qui ne sont pas visibles de derrière. J'allume les feux de croisement, en ou hors agglomération.

Les feux de route ne permettent pas de voir plus loin, ils sont donc inutiles ; les feux de position ne sont pas assez puissants, ce qui ne me rend pas mieux visible.

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5.2.8  Pour stationner :

Pour stationner sur une chaussée non éclairée, en dehors de places réservées à cet effet, je dois laisser les feux de position allumés. Surtout pas les feux de croisement, qui déchargeraient la batterie trop vite, et pourraient faire passer ma voiture pour une voiture en circulation.
Si je suis stationné sur la chaussée, sans emplacement aménagé, que celle-ci est éclairée mais que l'éclairage ne dure pas toute la nuit, je suis censé allumer les feux de position dès que l'éclairage public se coupe. Dans les faits, autant les allumer dès le départ.

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Les feux de position consomment peu et ne devraient pas décharger la batterie en 1 nuit (sauf si celle-ci est déjà très fatiguée, donc à remplacer).

Certaines voitures (allemandes généralement) permettent d'allumer les feux de position d'un seul côté. On parle alors de feu de stationnement. Cela permet d'allumer uniquement le côté le plus éloigné de l'accotement (le côté gauche si je suis stationné du côté droit). Ainsi, la batterie se décharge moins vite.

A noter qu'il est interdit de laisser les feux de route allumés lorsque je suis arrêté ou stationné (ils n'ont alors plus aucun intérêt). Y compris si je suis en dehors de la chaussée.

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Dans certaines situations, un véhicule en stationnement peut surprendre les autres usagers s’il n’est pas éclairé.

 

En agglomération la nuit, si l’éclairage public est insuffisant ou s’il s’éteint, le véhicule qui stationne sur la chaussée en dehors d’un emplacement délimité doit être signalé :

                     - Soit par l’allumage des feux de position

                     - Soit pas l’allumage des feux de stationnement

Dans un emplacement de stationnement, un parking ou un accotement, stationnez sans feux.

 

Hors agglomération, l’arrêt et le stationnement s’effectuent sur l’accotement. Il n’y a pas obligation de rendre visible le véhicule. Il en est de même lorsque la visibilité est mauvaise.

Toutefois, en cas d’utilisation des feux pour rendre le véhicule plus visible, seuls les feux de route sont interdits  

6 -  Le " beau temps "

6.1  Circuler de jour, et par beau temps :

Lorsqu'il fait beau, aucun feu n'est obligatoire. On considère que la voiture, de par son gabarit, est assez visible en elle-même.

Mais certains véhicules sont équipés de feux de jours, appelés aussi "feux diurnes" : ce sont des feux situés à l'avant, blancs, non éblouissants, qui n'éclairent pas, mais qui rendent ma voiture mieux visible.

Si ma voiture n'en est pas équipée, je peux allumer les feux de croisement en remplacement.

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De jour, même par temps clair, il est parfois utile, pour être mieux vu des autres usagers de circuler en feux de croisement.

 

Les motos en ont l’obligation pour être plus rapidement perçues des autres usagers.

 

Les feux diurnes sont des feux qui permettent d’être mieux vu le jour.

Si le véhicule en est équipé, il est conseillé de choisir les feux diurnes pour être vu.

Les feux diurnes s’allument automatiquement lors de la mise en route du véhicule. Ils se désactivent lors de la mise en marche des feux de position ou de croisement.

Attention : ces feux n’activent pas l’éclairage arrière. Ils ne sont pas suffisants en cas d’intempéries.

Dès que la visibilité diminue : les feux de croisement

De jour, dès que la visibilité diminue, le réflexe à avoir est donc d'allumer les feux de croisement. Ils sont communs (et obligatoires) dans chacune de ces situations.
On notera que lorsque les conditions de visibilité se dégradent, on n'utilise JAMAIS les feux de position seuls. Ces feux, peu puissants, ne seraient d'aucune utilité pour rendre la voiture mieux visible. Lorsqu'il pleut, qu'il neige ou qu'il y a du brouillard, circuler en feux de position seuls ou tous feux éteints, cela revient exactement au même. C'est pour cela que c'est interdit.
On notera également qu'on n'utilise JAMAIS les feux de route de jour. Quelles que soient les conditions. Ces feux n'apportent rien au conducteur qui les allume, mais ils peuvent éblouir un autre usager, même de loin. C'est pourquoi leur utilisation de jour est interdite.

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7 - En présence de travaux :

7.1  L' accidentologie :

Malgré un balisage conséquent, les zones de travaux sont des zones accidentogènes. Souvent, la vitesse et le non-respect des consignes des usagers qui traversent cette zone sont en cause. Ils se mettent en danger, et mettent en péril la vie des ouvriers qui travaillent sur le chantier.

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7.2  La signalisation en amont :

Sur route, je suis averti d'une zone de travaux par au moins 1 panneau de danger (petit chantier), généralement accompagné d'un panneau limitant la vitesse et indiquant un rétrécissement de la chaussée.

Sur les grands axes, je peux être averti par des panneaux à messages variables plusieurs kilomètres en amont et par des messages diffusés à la radio (en écoutant la fréquence 107.7 sur l'autoroute notamment). Mon G.P.S. peut aussi m'indiquer les zones de travaux.

Attention : une zone de travaux peut être en activité de jour comme de nuit (certains travaux ne s'effectuent que la nuit pour éviter la formation de bouchons), dimanches compris.

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7.3  L' approche du chantier :

Lorsque j'aperçois la zone de travaux :
- je ralentis, même si aucun panneau de limitation de vitesse n'a encore été mis en place,
- je désactive le régulateur de vitesse si celui-ci est en fonction,
- je m'abstiens de dépasser (souvent, cette manœuvre est tout simplement interdite),
- je respecte les consignes données par la signalisation ou les ouvriers/personnes habilitées (ordres de ralentir, serrer à droite, changer de file...),
- j'augmente les intervalles de sécurité avec les véhicules qui se suivent, en particulier si je suis moi-même suivi de près,

- j'observe loin, large, et je ralentis plus encore lorsque la présence d'ouvriers est détectée (y compris à bord de véhicules de travaux). Je dois avoir conscience que l'attention de ces personnes est monopolisée par leur travail ou qu'ils ne m'entendent pas toujours arriver,
- j'attends d'être totalement sorti de la zone de travaux pour réaccélérer. Je sais que je sors de la zone lorsque je rencontre un panneau mettant fin aux limitations de vitesse.

De nuit, je redouble de prudence en raison de mon champ visuel réduit et des risques d'éblouissement (zones éclairées sur le chantier).

Si je rencontre un accident où des secours sont en place, j'adopte bien évidemment les mêmes règles.

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7.4  La circulation alternée :

Lorsque la chaussée est rétrécie ou que la circulation ne se fait plus que sur une voie, il arrive que la circulation soit alternée sur toute la longueur du chantier.

Une des solutions est que 2 ouvriers, qui se voient ou se parlent par radio, se mettent d'accord pour faire passer les usagers dans un sens puis dans l'autre. Ils utilisent alors des piquets mobiles qui font apparaître soit un rond vert (autorisation de passer), soit un sens interdit (obligation de s'arrêter).

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Autre solution : des feux spécifiques sont installés. Si le feu est rouge, je dois m'arrêter à l'aplomb du feu.
Si le feu est éteint ou jaune clignotant au milieu, je peux passer (mais je m'attends à rencontrer des usagers arrivant dans l'autre sens).
Si le feu est jaune clignotant en bas (à la place d'un feu vert) ou vert, je peux passer. Mais attention : cela ne veut pas dire qu'aucun usager n'arrivera en sens inverse ; certains ont pu être ralentis dans leur progression à cause des travaux ; il y a peut-être une intersection dans cette zone, ou encore, un riverain a pu sortir de chez lui...
Si je constate que le feu m'autorise à passer mais que des usagers arrivent dans l'autre sens, je ne m'engage pas si je risque de gêner. J'attends que la voie soit libre, au niveau du feu (pour voir s'il change de couleur).

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7.5   Les contrôles de vitesse dans les zones de travaux :

Vu le nombre d'accidents qui ont lieu dans les zones de travaux, les contrôles de vitesse s'y multiplient. Il n'est pas rare qu'un radar automatique y soit installé de jour comme de nuit.

Dans certains pays, les infractions relevées dans les zones de travaux entraînent le doublement du prix de l'amende compte tenu de la gravité.

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Cette page est largement inspirée des cours de code de la route proposés par ;

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