

BAC PRO Conducteur Routier
Transport de Marchandises
POLE TRANSPORT Louis Armand Chambéry (73)
1 - La Pluie : Conduite et comportement
1.1 Conséquences de la pluie :
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Conduire sous la pluie : au moins 2 conséquences évidentes à retenir
- La réduction de la visibilité
- La réduction de l'adhérence.

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1.2 Réduction de la visibilité :
- Utiliser les accessoires : essuie-glaces, ventilation, climatisation, dégivrage des rétroviseurs...


Pour améliorer la visibilité, toutes les vitres doivent être propres, les essuie-glaces en bon état et le réservoir du lave-glace bien rempli.
Pour éviter la formation de buée sur les vitres, utilisez le désembuage et la ventilation dirigée sur le pare-brise et les vitres latérales. La majorité des camions modernes disposent d'un dispositif de dégivrage des rétroviseurs.
NB : l'utilisation de la climatisation accélère le désembuage des vitres latérales et du pare-brise
- Allumer les feux de croisement et éventuellement des feux de brouillard avant :
Lorsqu'il pleut, la visibilité est moins bonne. Je dois alors allumer les feux de croisement (qui allument aussi les feux rouges situés à l'arrière du véhicule ), et ce même si les précipitations sont faibles. De jour, ils ne me permettent pas de mieux voir, mais ils me permettent d'être mieux vu !
S'il pleut fortement, je peux ajouter les feux de brouillard avant, plus puissants, qui me rendront encore plus visible.
En revanche, même en cas de forte pluie, les feux de brouillard arrière, très éblouissants, sont interdits.

Les feux de position, trop peu puissants, n'ont aucun intérêt lorsqu'il pleut (ils ne me rendent pas mieux visible de l'avant). Les feux diurnes (ou feux de jour) n'allument aucun feu à l'arrière. Ils ne sont donc pas adaptés non plus pour circuler dans ces conditions.
1.3 Réduction de l' adhérence :
- Réduire la vitesse et respecter les limitations imposées par temps de pluie :

Les poids lourds ne sont toutefois pas concernés puisqu'ils sont limités à 80 km/h sur route et 90 km/h sur autoroute.
- Augmenter les inter-distances entre véhicules
Par rapport à une même route sèche, l'adhérence sur une route humide (sans être forcément détrempée) est réduite de 30 à 50% (selon la qualité et l'usure des pneus). Ce qui a pour conséquence d'augmenter la distance de freinage (qui peut presque doubler !).

- Éviter les freinages brusques
- Utiliser au maximum le frein moteur
Trop de conducteurs conduisent par temps de pluie en ne modifiant pas leur conduite alors que la chaussée est humide et l’adhérence réduite :
- Les roues risquent de patiner si vous démarrez trop brusquement, les distances de freinage augmentent, un véhicule léger tient moins bien la route dans les virages.
- La chaussée est particulièrement glissante en début de pluie, surtout après une période de sécheresse : la pluie fine mélangée à la poussière rend le sol gras et glissant ...
1.4 Risque d' aquaplanage ( aquaplanning ) :
- Risque d' hydroplanage ou aquaplanage ( ou encore aquaplaning ) :
Les flaques d’eau :
A allure soutenue, le passage dans une flaque d’eau risque de freiner une roue et de provoque un écart de direction. S’il n’est pas possible de l’éviter, il faut ralentir et tenir plus fermement le volant.
Attention, les flaques d’eau peuvent cacher des « nids de poules » ( trous )
Aquaplanage:
A vitesse élevée quand il pleut, les pneus, surtout s’ils sont usagés, n’arrivent plus à évacuer assez vite la couche d’eau devant la roue qui se soulève :
- Il n’y a plus d’adhérence
- La voiture glisse sur l’eau et n’obéit plus au conducteur
- Elle se met alors en aquaplanage ( aquaplaning, hydroplanage )


Le risque d'aquaplanage est réduit pour les véhicules lourds de fait de leur masse importante mais cela n'empêche pas d'être vigilant à ce danger que rencontre les autres usagers !

2 - Brouillard : Conduite et comportement
2.1 Réduction de la visibilité :

Le brouillard a 1 conséquence évidente pour le conducteur :
- La réduction de la visibilité

Le brouillard forme un écran qui empêche de bien voir mais aussi d’être vu des autres usagers.
Les nappes de brouillard qui se forment par endroits sont des pièges dangereux, car elles surprennent toujours le conducteur, en réduisant brusquement la visibilité.

2.2 Comportement à tenir :
- Allumer les feux de croisement et les feux de brouillard :
Par temps de brouillard, même léger, j'allume les feux de croisement.
C'est une obligation : attention de ne pas les oublier, même si je circule en agglomération.
Selon la densité du brouillard, pour mieux voir et être mieux vu, je peux ajouter les feux de brouillard avant et arrière.

- Réduire la vitesse et respecter la réglementation spécifique :

La règle générale impose de rouler à 50 km/h maximum si la visibilité est inférieure à 50 mètres.
- Augmenter les distances de sécurité :

- Ne réduisez pas les distances de sécurité en « collant » au véhicule qui précède.
- Ne suivez pas aveuglement le véhicule qui précède
- Évitez de dépasser si la visibilité est insuffisante
- Adaptez votre vitesse à la visibilité de façon à toujours être capable de vous arrêter dans l’espace de visibilité disponible devant vous ( afin d’éviter les carambolages )
- Se guider à l'aide du marquage au sol :


Roulez bien à votre place sur la route en vous guidant sur le marquage au sol peint sur le bord droit de la chaussée.
A défaut de marquage au sol peint sur le bord droit de la chaussée, utilisez l'axe médian pour vous guider.
3 - Le vent : Conduite et comportement
3.1 Conséquences du vent :

Adaptez votre conduite :
Pour limiter les effets du vent, il suffit de ralentir
( surtout si vous tractez une remorque ou une caravane ) et de maintenir plus fermement le volant en arrivant dans la zone exposée.
Lors d’un avis de tempête, dans la mesure du possible, reportez votre déplacement.

Le vent a au moins 2 conséquences évidentes pour le conducteur :
- Le risque d'écarts de direction sous l'effet de vents forts ou par rafales
- Le danger représenté par le passage d'une zone abritée à une zone exposée aux vents.
3.2 Comportement à tenir :
- Réduire la vitesse

Un vent violent peut arracher des branches ou déplacer des objets, que vous risquez de trouver à la sortie du virage par exemple.
- Prévoir et éviter les écarts de direction
Problème des vents forts et violents :
En conduite, un vent même fort, ne pose pas réellement de problème lorsqu'il souffle de l'arrière ou de l'avant (si ce n'est qu'il fait augmenter la consommation de carburant). En revanche, il peut s'avérer gênant, voire dangereux s'il souffle latéralement : attention aux écarts de trajectoire !
Par grand vent, le conducteur fournit un effort sur le volant pour lutter contre cette force qui exerce une poussée latérale.
Le vent souffle rarement de façon continue, mais plutôt par rafales.
Conséquence : un vent latéral, qu'il souffle de la droite ou de la gauche, me fera faire des écarts vers la droite ET vers la gauche en raison de ces changements d'intensité.
En passant d’une zone exposée au vent à une zone abritée, la poussée latérale est brusquement supprimée.
- Être vigilant au passage entre zones exposées et zones abritées
Zones exposées : routes de plaine, autoroutes, pont
Zones abritées : tunnels, agglomérations et zones bordées d'habitations, de haies...
Lors des changements d'exposition (en passant d'une zone découverte à une zone abritée du vent et inversement), le risque d'écart est particulièrement important.
Un véhicule que je croise, que je dépasse ou qui me dépasse peut faire obstacle au vent momentanément, ce qui pourra me faire un écart (ou lui faire faire un écart).
- Je fais particulièrement attention dans les zones exposées (les ponts notamment) et lors des changements d'exposition (en passant d'une zone découverte à une zone abritée du vent et inversement),
- J'évite de dépasser (je peux faire un écart à ce moment-là, et le véhicule que je dépasse en faire un aussi ; surtout au moment où nous nous masquons mutuellement le vent),
- Je suis vigilant pour les mêmes raisons si je suis dépassé, ou lorsque je croise un véhicule (en particulier sur les routes à double sens, où l'espace entre les véhicules qui se croisent est réduit).
- Je tiens fermement le volant, et je me tiens près en permanence à faire une légère correction de trajectoire,
- Tenir compte des véhicules et usagers sensibles aux vents forts
Tous les véhicules sont concernés par le vent latéral, mais d'autant plus :
- si le véhicule est léger (voiture, moto, vélo, voire piéton)
- si le véhicule offre une surface importante au vent, et surtout s'il est haut ( poids-lourd avec un sensibilité plus grande encore lorsque le véhicule circule à vide ).

Un véhicule à la fois léger et volumineux est donc particulièrement exposé ( Une camionnette, surtout si elle est vide, ou une voiture tractant une caravane ).

L'amplitude des écarts est d'autant plus importante que la vitesse est élevée.
Des pneus sous gonflés ou des amortisseurs fatigués amplifient ce phénomène.

- Prendre en compte la signalisation :


- le panneau classique (à gauche) annonce un risque fréquent de vent latéral (il ne dit pas si le vent souffle effectivement, ni sa force, ni même sa direction).
- le panneau lumineux (à droite) indique qu'un vent latéral souffle effectivement, avec une force significative (mais il ne précise pas s'il souffle de la droite ou de la gauche). Si le vent était faible ou nul, ce panneau serait éteint.

En complément de ces 2 panneaux, je trouve généralement une manche à air implantée à proximité.
Si elle est verticale, le vent est nul ou très faible.
Si elle est inclinée, le vent est modéré. Le risque de faire des écarts existe déjà.
Si elle est horizontale, le vent souffle fort. Le risque est réel.
D'autre part, la manche à air permet de savoir dans quel sens le vent souffle.
4 - Neige et Verglas
4.1 Conséquences de la neige et du verglas :

Neige et verglas ont au moins 2 conséquences évidentes pour le conducteur :
- Une chaussée particulièrement glissante
- Une visibilité réduite par chute de neige
Si les routes sont fortement enneigées ou verglacées, ou que les prévisions météorologiques vont dans ce sens, je dois avant tout me poser la question de la pertinence de prendre le volant.
Le trajet que j'avais prévu est-il indispensable ?
Ne serait-il pas préférable de le reporter ou d'attendre quelques heures que la situation s'améliore ?

Avant de partir, je dégivre totalement mon véhicule : toutes les vitres (entièrement), les feux avant et arrière, les plaques d'immatriculation.
Si de la neige est présente, je l'enlève, y compris sur le toit : en roulant, elle pourrait se détacher par plaques et retomber sur mon pare-brise à l'occasion d'un freinage ou être projetée sur un autre véhicule.

4.2 Chaussée particulièrement glissante :
- Réduire la vitesse
J'adapte ma vitesse aux conditions. Je teste régulièrement l'adhérence, en freinant à faible allure.
Attention de ne pas sous-estimer le risque : même si la route ne semble pas glissante, je circule à allure très modérée. Le revêtement peut devenir glissant par endroits sans que cela ne soit visible.
- Augmenter les distances de sécurité :
J'augmente nettement l'intervalle de sécurité avec le véhicule devant moi. Ainsi, si son conducteur perd le contrôle de sa voiture, il me sera plus facile de l'éviter.
- Avoir une conduite souple
En plus de nettement réduire ma vitesse, j'adopte une conduite souple : pas d'accélérations franches (je reste sur des régimes moteur bas), pas de freinages trop appuyés, pas de coups de volant... Je dois plus que jamais ANTICIPER.
Dans les descentes, je privilégie les ralentissements au frein moteur, en rétrogradant souplement.
- Ne freinez pas et n’accélérez pas brusquement
- Ralentissez beaucoup plus tôt
- Agissez avec la plus grande douceur sur le volant
- Faites attention aux ornières dans la neige lorsque vous dépassez ou changez de direction.
- Adoptez une conduite tout en souplesse. Soyez vigilant dans les virages, ainsi que lors des changements de direction.
- Regardez très loin et prévoyez longtemps à l’avance tout ce qui peut obliger à un arrêt ou un changement de direction.
Privilégier les grands axes :
Les grands axes (autoroutes, routes express) sont généralement déneigées et traitées avant le réseau secondaire. Je devrai favoriser la plus grande partie de mon déplacement sur ce réseau plutôt que de prendre le risque de m'aventurer sur les petites routes, même si cela occasionne un détour.

Attention cependant aux sorties : elles ne sont pas toujours traitées.
Idem pour la bande d'arrêt d'urgence. Si je dois m'y arrêter, j'effectue la plus grande partie du ralentissement sur la route déneigée. Je passerai sur la bande d'arrêt d'urgence une fois que ma vitesse sera très lente. J'allume les feux de détresse avant de ralentir pour que ma manœuvre ne surprenne personne.

4.3 Réduction de la visibilité :
- Allumer les feux de croisement et les feux de brouillard :
Par temps de neige, j'allume les feux de croisement. Là encore, c'est obligatoire. Attention de ne pas les oublier, même si je circule en agglomération.
Selon la densité du "brouillard" provoqué par les chutes de neige, je peux ajouter les feux de brouillard avant et arrière, pour être visible de plus loin.
Profitez des pauses pour nettoyer les feux...

Utilisation des essuie-glaces :

- Pensez à mettre du liquide antigel dans le lave-glace l’hiver
- Avant de partir, dégivrez toutes les vitres…
Utilisation de la ventilation et du désembuage :

Pour améliorer la visibilité, toutes les vitres doivent être propres, les essuie-glaces en bon état et le réservoir du lave-glace bien rempli.
Pour éviter la formation de buée sur les vitres, utilisez le désembuage et la ventilation dirigée sur le pare-brise et les vitres latérales.
NB : l'utilisation de la climatisation accélère le désembuage des vitres latérales et du pare-brise
4.4 Précautions particulières par temps de chute de neige :
- Prévoir Les équipements adaptés ( autorisés et/ou obligatoires )
Une vitesse très réduite n’est pas une précaution suffisante.
Pour augmenter l’adhérence sur la neige, il est conseillé d’équiper le véhicule de pneus neige « thermo-gomme ».
Il est utile de posséder des chaines à neige qui sont parfois indispensables mais aussi obligatoires.


Ne pas dépasser :
Je ne dépasse JAMAIS un véhicule de déneigement en action (c'est interdit et sévèrement sanctionné). Je reconnais qu'il est en action à l'allumage de ses gyrophares (bleus ou orange, souvent les 2).
Plus généralement, j'évite le dépassement de n'importe quel véhicule. Les changements de trajectoires nécessaires pour entamer la manœuvre et se rabattre étant particulièrement propices à une perte de contrôle.

- Respecter la réglementation

Le conducteur sera averti de l’obligation de mettre les chaines sur les deux roues motrices, au moins, lorsqu’il rencontrera ce panneau.
Le panneau précise que faute de chaines, les pneus neige dits « thermo-gomme » sont adaptés à la conduite hivernale.
Quand l’enneigement rend la circulation difficile en montagne, un panneau avertit si la route est praticable ou non.
4.5 Précautions particulières par temps de verglas :
Le verglas :

Il se forme surtout :
- À proximité des bois et des rivières,
- Dans les endroits exposés au vent ou abrités du soleil (tunnels, ponts)
Les endroits les plus exposés sont habituellement signalés par ce panneau.
En présence de verglas, la route est extrêmement glissante : risque de dérapages important dans les virages, voies de décélération…


Pluie verglaçante :
Attention aux pluies verglaçantes : dans ce cas, la pluie se transforme instantanément en verglas en entrant en contact avec le sol.
Le conducteur voit de l'eau liquide tomber, la température peut être positive, la route brille comme quand il pleut, mais c'est bel et bien de la glace qui se forme !
Les passages délicats :
Certains passages peuvent être particulièrement délicats lorsque la chaussée est glissante ou risque de l'être. C'est le cas bien sûr des virages, mais il y a un autre danger : les ponts.
En effet, sur un pont, la chaussée est refroidie par le dessus mais aussi par le dessous. D'autre part, il y a souvent de l'eau à proximité. C'est donc généralement sur les ponts que se forment en premier les plaques de verglas !
Méfiance aussi dans les virages. Ils ne sont pas plus exposés au risque de verglas que le reste du réseau, mais c'est là qu'il risque de surprendre le plus.

Surveiller la température :
Ce n'est pas parce que la température est légèrement positive que je ne risque rien.
Le verglas peut se former ou subsister à des températures légèrement positives. Notamment parce que le sol met plus longtemps à se réchauffer que l'air. Ainsi, le matin, le thermomètre de ma voiture peut afficher 2 ou 3 degrés alors que le sol est encore gelé.
D'autre part, le verglas n'a pas forcément besoin de précipitations pour se former : à proximité d'un point d'eau, ou par temps de brouillard, l'humidité de l'air peut suffire.

Réglementation particulière des barrières de dégel :
A la fin de la période hivernale, je peux rencontrer des interdictions de circuler sur certains axes routiers du fait de barrières de dégel interdisant l’accès aux véhicules à partir de 7,5t de PTAC.
La barrière de dégel est une réglementation de la circulation routière lors du dégel, généralement sous la forme d'une limitation provisoire de tonnage, afin de protéger les fondations de la chaussée.
Lorsque la température est inférieure à 0 °C, les chaussées du réseau routier ont tendance à gonfler sous l'effet du gel et de l'humidité, mais l'intégrité n'est pas encore atteinte. Lors du dégel, la surface supérieure des chaussées est la première à dégeler alors que le sol n'a pas encore récupéré ses capacités de portance.
En cas de barrière de dégel " à 7,5 tonnes ", l'accès est interdit à tous les véhicules ( et ensembles de véhicules ) dont le PTAC ( le PTRA ) dépasse cette valeur.
En cas de barrière de dégel " à 12 tonnes ", l'accès est interdit à tous les véhicules ( et ensembles de véhicules ) dont le PTAC ( le PTRA ) dépasse cette valeur. Toutefois, ce type de restriction s’accompagne généralement d'une autorisation de circuler qui s'applique à TOUS les véhicules à condition que leur chargement soit inférieur ou égal à la moitié de la charge utile ( CU )

5 - Circuler la nuit :
5.1 Un risque d'accident particulièrement élevé :
Des accidents 2 fois plus graves
Les accidents la nuit sont deux fois plus graves que ceux qui se produisent le jour.
La vitesse, le manque de visibilité, la fatigue et l’absorption d’alcool y sont pour beaucoup !
Certains automobilistes préfèrent rouler de nuit pour les longs trajets. Il sont l’impression d’être en sécurité en raison de la fluidité de la circulation ils ont alors tendance à rouler plus vite et à relâcher leur attention.
La nuit les contrastes diminuent et de nombreux détails visibles de jour échappent alors au conducteur.
Par manque de repères, l’appréciation des distances et des vitesses est faussée.
Certains usagers peu ou pas éclairés peuvent n’être vus qu’au dernier moment.
Les risques d’endormissement sont plus grands…

Conduite du nuit et acuité visuelle
Moins bonne est l’acuité visuelle, plus les risques de mal voir, la nuit, augmentent :
- Vision des couleurs altérée
- Réduction du champ visuel
- Diminution importante de l’acuité visuelle
- Augmentation de la sensibilité à l’éblouissement ( aussi accentué par la fatigue )

5.2 Rappel sur l'utilisation des feux :
Dès que le jour tombe ou se lève, méfiez-vous des véhicules sombres, mal ou pas éclairés.
N’hésitez pas à être le premier à allumer les feux de croisement.

En ville comme sur route non éclairée
De nuit, que je sois en ville ou sur une route non éclairée, la règle est de circuler en feux de route. Ce sont les feux les plus puissants ; ils permettent de voir loin (à 100 mètres au moins) et large.
Si la route est étroite et sinueuse (les 2 à la fois), je peux ajouter les feux de brouillard avant aux feux de route. Ils permettent de voir un peu plus large (mais pas plus loin).
J'éteins les feux de brouillard avant :
- dès que je reviens en feux de croisement (quelle qu'en soit la raison),
- dès que la route n'est plus étroite et/ou qu'elle n'est plus sinueuse.

En effet, si la route est libre, il faut utiliser les feux de route, c’est obligatoire.
L’usage des feux de route est aussi obligatoire à l’intérieur des agglomération lorsqu’elles ne sont pas éclairées.
Pour circuler sur route étroite et sinueuse ( hors agglomération ),
Il est possible d’allumer les feux avant de brouillard en complément des feux de route. Le faisceau lumineux des feux de brouillard avant est en effet plus large que celui des feux de route.
Si le véhicule en est équipé, les feux d’angle s’allument automatiquement en complément des feux allumés pour éclairer la route du côté vers lequel le conducteur va tourner
Pour croiser ou suivre un autre usager, il faut revenir en feux de croisement, même sur autoroute, en particulier si le véhicule en sens inverse est un poids-lourd.
En ville comme sur route éclairée
De nuit, sur une route éclairée, je dois circuler en feux de croisement. Que je sois seul ou si je croise/suis un autre usager. Aucun autre feu n'est autorisé (par temps clair)
Hors agglomération :
La nuit, si l’éclairage continu permet de voir distinctement à une distance suffisante : je circule en feux de croisement
En agglomération :
Je peux circuler en feux de position seuls mais de préférence, je circule en feux de croisement.

En agglomérations bien éclairées
Pour circuler dans une ville éclairée, je peux remplacer les feux de croisement par les feux de position.
Mais c'est déconseillé ; les feux de position étant peu lumineux :
- ils n'éclairent pas,
- ils ne sont pas visibles de loin,
- ils sont invisibles dans un flot de voitures circulant en feux de croisement.
Je privilégie les feux de croisement.

Transition zone éclairée / zone non éclairée
Si je passe d'une zone non éclairée à une zone éclairée, j'attends d'être DANS la zone éclairée pour passer des feux de route en feux de croisement (surtout en ville, où les risques sont plus nombreux).
Lorsque je reviens en feux de croisement (qui portent à 30 mètres à gauche/50 mètres à droite environ), je réduis mon allure pour compenser la perte de visibilité.
Au-delà de 70 km/h (soit 50 mètres de distance de freinage sur sol sec), il me sera difficile voire impossible de m'arrêter si un obstacle fixe se trouve sur la route (pierre, arbre couché) ou si un piéton vêtu de sombre marche sur la route (ou traverse).

En cas de croisement , dépassement...
Je remplace les feux de route par les feux de croisement uniquement pour croiser ou suivre un autre usager (pour ne pas le gêner, les feux de route étant très éblouissants). Y compris pour croiser un piéton.

6 - Précautions à prendre en toutes situations :


8 conseils de " Bison Futé " pour circuler en hiver
6.1 Avant de partir :
- Je contrôle l’état, la propreté, le réglage et le fonctionnement des feux
- Je contrôle aussi le bon état des batteries
- Je m’assure, en plus de l’outillage, d’avoir une boite d’ampoules de rechange, des fusibles et une lampe de poche…


6.2 Pendant le trajet :
- Faire des pauses plus fréquentes
- J’adapte mon allure aux conditions météo, à la visibilité et aux conditions d’adhérence
- En cas de mauvaise visibilité, je me guide avec le marquage au sol ( brouillard )
- De nuit, je ralentis davantage en virage ( la courbe est plus difficile à apprécier et la perception des obstacles est plus tardive )
- De nuit, pour éviter l’éblouissement lors des croisements, je fixe le bord droit de la route le plus loin possible
- Je me méfie du « coup de pompe » au petit matin
6.3 S'informer sur les conditions de circulation :
Je consulte les informations routières
- Internet, CRICR ( Centre Régional d'Informations sur les conditions de circulations routière ), CNIR ( Centre Nationale d’Information Routière à Rosny sous Bois (93) appelé aussi " Bison Futé " )
- Police - Gendarmerie
- Autoroute infos et autres radios 24h/24



Qui est " Bison Futé " ?
Vidéo " Bison Futé " - Conduite en situations difficiles

Pour obtenir d'autres détails utiles à cette fiche d'interrogation orale, je consulte la page de préparation au Code de la Route
" Conduite en situation difficile "
Cette page est largement inspirée des cours de code de la route proposés par ;

et s'appuie sur le guide de préparation aux permis C et CE
