

BAC PRO Conducteur Routier
Transport de Marchandises
POLE TRANSPORT Louis Armand Chambéry (73)
1 - Les tunnels
1.1 Précautions à prendre avant de s'engager dans un tunnel :
Dans un tunnel, les risques d’accidents sont plus importants, notamment en raison de la visibilité réduite et du confinement des lieux. Conduire dans un tunnel nécessite une conduite adaptée à la circonstance. Des règles sont à respecter pour votre sécurité et celle des autres usagers de la route. En cas de panne, de ralentissement ou d’incendie, sachez réagir !
Avant de s’engager dans un tunnel, s’assurer de son ouverture et s’informer des interdictions éventuelles (internet, société gestionnaire du tunnel, panneaux à message variable… ).
En effet certains tunnels comme celui du Mont Blanc sont régulièrement fermés pour entretien, entrainement des personnels de sécurité, conditions météorologiques... Je surveille la signalisation et je prends des informations avant de m'engager vers ce tunnel !
S’assurer que la quantité de carburant est suffisante (un tunnel comme celui du mont Blanc fait par exemple près de 12 kilomètres) pour franchir l’ouvrage.
Contrôler la température moteur et autres voyants du tableau de bord
Dans le tunnel du Mont Blanc, toutes les opérations de dépannage sont gratuites pour évacuer votre véhicule hors du tunnel SAUF EN CAS DE PANNE DE CARBURANT !
Aucun témoin d’anomalie ne doit être allumé sur le tableau de bord.

Les véhicules poids lourds passent dans un portique de contrôle thermographique avant d'obtenir l'accès au tunnel

respecter la réglementation en place :
- les limites de gabarit (hauteur, largeur …),
- Le "droit" d’accès (produit inflammables, GPL …)

A compter du 1er janvier 2011 : règlement de circulation dans le Tunnel du Mont-Blanc
L’accès du tunnel du Mont-Blanc est interdit :
-
aux véhicules ou ensemble de véhicules ne pouvant atteindre ou maintenir la vitesse de 50 Km/h ;
-
aux véhicules ou ensemble de véhicules, chargement compris, de hauteur supérieure à 4,70 m ;
-
aux véhicules ou ensemble de véhicules transportant des marchandises dangereuses (règlement ADR) ;
-
aux véhicules de transport de plus de 3,5t de PTAC dont les émissions polluantes sont de catégorie EURO 0 et EURO 1 au sens de la réglementation communautaire en vigueur à la date du présent règlement ; à ce titre sont interdits les véhicules ayant les caractéristiques de poids précités dont la date de première mise en circulation est antérieure au 1er octobre 1996, sauf si conducteur démontre que son véhicule répond aux normes de pollution équivalentes à celles de la catégorie EURO 2 ;
-
aux vélocipèdes et cyclomoteurs, véhicules autorisés aux conducteurs sans permis de conduire, véhicules non immatriculés ;
-
aux véhicules munis de chaînes ;
-
aux véhicules dont l’état général, les conditions de circulation, l’équipement ou l’état des pneumatiques peuvent constituer un danger ou une gêne pour la sécurité du trafic, véhicules dont le chargement est mal arrimé, ou qui peut répandre sur la chaussée des substances solides, liquides ou visqueuses (y compris la neige), véhicules ou chargements présentant un échauffement anormal ;
-
aux véhicules émettant des fumées excessives, des gaz toxiques, ou véhicules trop bruyants ;
-
aux engins et tracteurs agricoles, aux véhicules à chenilles, ou à bandages pleins, engins de travaux publics.
A compter du 1er novembre 2012 : modification du règlement de circulation dans le Tunnel du Mont-Blanc
L’accès du tunnel du Mont-Blanc est interdit :
-
aux véhicules de transport de plus de 3,5 tonnes de PTAC dont les émissions polluantes sont de catégorie EURO 0, EURO 1 et EURO 2 au sens de la réglementation communautaire en vigueur à la date du présent règlement ; à ce titre sont interdits les véhicules ayant les caractéristiques de poids précités dont la date de première mise en circulation est antérieure au 1er octobre 2001 sauf si le conducteur démontre que son véhicule répond aux normes de pollution équivalentes à celles de la classe EURO 3.
Cas particulier du tunnel du Mont Blanc : se présenter à l'aire de régulation
Les poids lourds circulant dans le sens France - Italie qui souhaitent emprunter le tunnel ont l'obligation de passer par l'aire dé régulation située 15km en amont du tunnel ( aire de repos de Passy ).
Un technicien vérifie que votre véhicule respecte les conditions d'accès ( hauteur, largeur et norme euro ).
Les véhicules frigorifiques d'une largeur de 2.60m étant considérés comme " transport exceptionnel " et circulant en convois dans le tunnel, sont comptés pour éviter l'attente et un engorgement sur la plateforme d'entrée du tunnel.


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Les conducteur de poids lourds autorisés à "monter" jusqu'au tunnel reçoivent une contremarque qui leur donnera le droit de se présenter au péage d'entrée du tunnel.
Un conducteur qui, n'ayant pas respecté l'obligation de se présenter à l'aire de régulation, et donc qui ne détient pas sa contremarque au péage d'entrée du tunnel, se voit refuser l'accès et doit revenir jusqu'à l'aire de régulation !

1.1 Conduire en sécurité dans les tunnels :

Ce panneau indique l'entrée d'un tunnel. Il impose aux conducteurs d'allumer les feux de croisement.
Il interdit de s'arrêter/stationner, sauf cas de nécessité (panne, malaise d'un passager...).
Il interdit également de faire demi-tour ou marche arrière, même en cas d'incident grave.

- Allumer les feux de croisement
(avant d’entrer dans le tunnel)
Allumer vos feux de croisement, même si le tunnel est éclairé
- enlever les lunettes de soleil traditionnelles


- suivre les informations qui sont données par les équipes sur place
- Rester toujours à l’écoute de l’autoradio (107.7 ou radios locales) pour les consignes de sécurité

- Respecter les limitations de vitesses


Dans les tunnels du Fréjus et du Mont Blanc,
je dois circuler à une allure comprise entre 50 et 70 km/h
- Respecter les distances de sécurité
Dans les tunnels du Fréjus et du Mont Blanc,
en circulation normale, je dois respecter un intervalle de sécurité de 150m.

Le respect de la vitesse et des interdistances entre véhicules est un élément essentiel de sécurité dans le Tunnel. Aussi le Tunnel est équipé d’un système de mesure et de sanction de la vitesse (détection de la vitesse instantanée par 6 radars dans la portion de Tunnel en territoire français, et système de détection de la vitesse moyenne dans la portion en territoire italien). Un service de police binational est également présent pour contrôler le respect des règles de circulation.
- Respecter les feux ou barrières
Respecter l’arrêt absolu au feu rouge, qu’il soit fixe ou clignotant
Le Tunnel du Mont Blanc dispose de plus de 40 demi-barrières et 120 feux de signalisation.
- Ne pas fumer durant la traversée



VIDEO : Immersion au Tunnel du Mont Blanc
1.2 En cas d'arrêt dans un tunnel :
- Respecter la distance minimale entre deux véhicules

Respecter les distances de sécurité, même à l’arrêt (100 mètres minimum dans le tunnel du Mont Blanc), nécessaire à l’intervention des secours en cas d’incendie mais aussi utiles pour limiter les risques d’accidents
- Couper le moteur et allumer les feux de détresse
- Ne pas faire demi-tour
- Suivre les consignes données par message radio ou pas panneaux à message variable


VIDÉO : Tunnel du Mont Blanc - Consignes de sécurité
1.3 En cas d'urgence ( panne ou incident ) :
- Utiliser autant que possible les emplacements d’arrêt prévus, à droite, situés à des intervalles réguliers, sinon, arrêter le véhicule au plus près du trottoir

Ce panneau indique un emplacement d'arrêt d'urgence. Dans un tunnel, un emplacement d'arrêt d'urgence peut être creusé dans la paroi afin d'isoler le véhicule en détresse. Il n'est donc pas toujours bien visible, d'où l'utilité de connaître ce panneau !
Cet aménagement peut être utilisé en cas de problème mécanique ou de malaise d'un passager. A ne pas confondre avec un emplacement pour stationner.
Les gestionnaires de certains tunnels ( Mont Blanc et Frejus par exemple ) invitent les conducteurs poids lourds à ne pas s'immobiliser dans ces refuges car l'opération de dépannage, pour évacuer leur véhicule hors du tunnel, est rendue plus compliquée !
- Couper le moteur et allumer les feux de détresse
- Avertir le poste de contrôle et de commande à partir des niches de sécurité (SOS).
1.4 En cas d'incendie :
- S’arrêter immédiatement, dès la détection de fumées ou de flammes
- Ne pas tenter de faire demi-tour ou marche arrière
- Couper le moteur en laissant la clé de contact en place et allumer les feux de détresse
- Regagner rapidement un abri vert signalé par des lampes clignotantes
- Penser à aider ceux qui auraient des difficultés
- Avertir le poste de contrôle et de commande à partir des niches de sécurité


Vidéos : Tunnel - comportement en cas d'incendie
- Utiliser les extincteurs ( ou les lances ) mis à disposition à l’intérieur des niches de sécurité
- Une fois dans l'abri, entrer en contact avec les services de secours
Vidéo : Tunnel Frejus


2 - Les passages à niveau
2.1 Les différents types :

Les passages à niveau sans barrières ni demi-barrières.
Passages à niveau de plus en plus rares !

Les passages à niveau avec barrières à fonctionnement manuel.
C’est un employé de la SNCF qui abaisse et relève les barrières à l'approche d'un train ( c'est devenu très rare également ).
2.2 Données statistiques :

Cas le plus général : le passage à niveau avec barrières à fonctionnement automatique.

- On compte près de 15000 passages à niveau en France ( 18000 en 2008 )
En France, il existe 15 405 passages à niveau (PN) en 2017 sur les lignes ouvertes au trafic du réseau ferré national (contre 33 500 en 1938 et 25 000 en 1980), dont 0,4 % sur des routes nationales, 31,4 % sur des routes départementales et 68,2 % sur des voies communales.
Il n’y a aucun passage à niveau sur les lignes à grande vitesse.
- 98% des accidents aux passages à niveau sont dus au non respect du Code de la Route

Sur les 15 405 passages à niveau, certains sont considérés comme étant prioritaires à sécuriser, et ont été inscrits au programme de sécurisation national (PSN), programme défini par l’État et l’instance nationale des passages à niveau (INPN) en 1997.
Les passages à niveau de la liste sont des points de croisement ayant connu plusieurs accidents sur une période de 10 ans ou ayant des trafics routiers et ferroviaires élevés (15% des accidents graves sont concentrés sur 1% des passages à niveau). Au 7 novembre 2018, on compte 155 passages à niveau inscrits au programme de sécurisation national (contre 437 en 1997), dont la quasi-totalité est équipée de feux à diode permettant une meilleure visibilité.
- 16 décès en 2018 contre 25 décès en 2010
Les accidents aux passages à niveau ont provoqué en France, en 2018 16 décès (contre 42 en 2017 et 31 en 2016). La priorité absolue est reconnue au chemin de fer sur la route, par le Code de la Route, ce qui constitue le principe fondamental sur lequel repose la sécurité des passages à niveau. La quasi-totalité des accidents de passage à niveau est imputable au non-respect de la signalisation routière.
Le plan de sécurisation de 2008
Suite à une collision entre un train express régional et un car scolaire au passage à niveau d’Allinges (Haute-Savoie) le 2 juin 2008, le premier ministre a demandé que soit élaboré un plan de renforcement de la sécurité des usagers de la route aux passages à niveau.
Le secrétaire d’État chargé des transports a proposé le 20 juin 2008 un plan d’action avec l’objectif de diviser par deux le nombre d’accidents aux passages à niveau en 10 ans. Il s’articule autour de deux priorités :
-
Inciter les conducteurs à respecter strictement le code de la route (98% des accidents sont dus au non-respect de la signalisation, des limitations de vitesse, ou à une baisse de vigilance) ;
-
Mobiliser l’ensemble des acteurs ferroviaires et routiers afin d’améliorer la signalisation ou la voirie.
Ce plan a été repris et revu en 2014, 2015 avec la création d'un comité ministériel en charge de la sécurité des passages à niveau, et en 2019.

2.3 Précautions :
- L’inertie des masses, la longueur, la hauteur, l’articulation et parfois la garde au sol de l’ensemble de véhicules imposent de prendre des précautions pour franchir les passages à niveau.




L'article R422-3 du code de la route indique :
-
Lorsqu'une voie ferrée est établie sur une route ou la traverse à niveau, la priorité de passage appartient aux matériels circulant normalement sur cette voie ferrée.
-
Aucun conducteur ne doit s'engager sur un passage à niveau si son véhicule risque, du fait de ses caractéristiques techniques ou des conditions de circulation, d'y être immobilisé.
-
Tout conducteur doit, à l'approche d'un train, dégager immédiatement la voie ferrée de manière à lui livrer passage.
Avant de franchir un passage à niveau il est recommandé :
- De s’assurer de son niveau de dangerosité,
- De pouvoir dégager entièrement le passage à niveau
- De ralentir suffisamment pour s’arrêter en toute sécurité
Eviter de se faire « prendre » par les barrières et, dans ce cas, ne pas hésiter à les casser pour dégager

Si le véhicule reste immobilisé sur les voies : tenter de repartir au démarreur, à défaut, quitter le véhicule et prévenir immédiatement la SNCF avec la borne d’appel.

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Tenir compte de l'effet " Cassis et dos d'âne " du passage à niveau et adapter son allure pour préserver le véhicule et la marchandise transportée

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Pour obtenir d'autres détails utiles à cette fiche d'interrogation orale, je consulte la séance du Code de la Route ;
" Tunnels et passages à niveaux "
Cette page est largement inspirée des cours de code de la route proposés par ;

et s'appuie sur le guide de préparation aux permis C et CE
